Le jugement: Un ennemi qui nous veut du bien

«  Mais à quoi sert-il réellement? »

Qui parmi nous n'a jamais jugé?

 

Cette phrase parait rhétorique tant la réponse est unanime: Personne!

L'être humain ressentira toujours un certain agacement envers une catégorie, ou une poignée de personnes, sur des critères libres fixés selon ses convictions.

 

Mais alors la question importante est celle-ci " Si nous n'aimons pas être jugé et critiqué, alors pourquoi nous permettons nous de le faire aux autres?"

 

C'est la que rentre en jeu toute notre schizophrénie humaine: Nous faisons à autrui ce que nous n'aimerions pas que l'on nous fasse car .... nous nous considérons au dessus de ces personnes .... tout en ayant le reste du temps un complexe d’infériorité par rapport a eux!

 

Pff vous suivez toujours? ==> Je développe !

 

Pour faire simple, prenons l'exemple de Marie.

 

Marie à 24 ans, elle vient de terminer ses etudes en commerce, et s'apprete a trouver du travail comme ses collegues de promo. Elle a peur pour l'avenir, elle sait que les bonnes places dans des entreprises qui payent bien sont rares. Elle critique souvent Sophie et Anna, car elles pensent que ces filles ne méritent pas d'avoir eu leurs diplômes, et par dessus tout, elle pense que ça serait dégueulasse qu'elles trouvent un boulot avant elle, car ce ne sont pas des filles correctes.

 

 

Marie s'est auto-enfoncé les pieds dans des sables mouvants: Si elle savait qu'il y aurait une place pour chacun d'entre eux au sortir de la formation elle se sentirait plus à l'aise et serait moins tenté de critiquer les autres. Mais son niveau d’anxiété redouble lorsque des personnes sure d'elles en apparence lui renvoie son propre déficit de confiance en elle.

 

Elle pense qu'en critiquant et jugeant les autres, alors cela deviendra une vérité et que Sophie et Anna ne trouveront pas grâce aux yeux d'un employeur.

 

Est-ce que vous observez le cheminement de pensée de Marie?

 

Maintenant cela fonctionne pour tout et n'importe quoi! Nous jugeons pour nous rassurer! En pointant du doigt le voisin, nous nous donnons de l'assurance. Nous avons l'impression que nos carences personnelles s'envolent, mais cela n'est qu'un leurre, à l'image d'un rapace qui nous tiendrait prisonnier et qui nous obligerait à le nourrir tous les jours.

Vous tombez dans une spirale ou juger devient la solution pour panser cette douleur ou cet inconfort en société. 

Cela devient automatique, vous ne vous rendez plus compte que vous jugez, non, votre cerveau vous fait même croire que vous êtes de bons conseils et que votre avis est parole d'or.

 

Comment faire pour sortir du conditionnement ?

 

Tout d'abord conscientisez votre attitude, et pardonnez-vous, il peut être difficile d'accepter ce comportement arrogant et négatif lorsque l'on fait ce travail d'introspection.

 

Ensuite, utilisez la théorie du miroir pour soulever le vrai problème: J'explique tout dans cet article

 

Et ensuite posez-vous les bonnes questions: Si je juge  l'autre, c'est qu'une partie de moi se juge aussi, alors qu’a cette personne qui m’horripile autant à m'apprendre sur moi?

 

" Rien ne nous trompe autant que notre jugement"

Léonard de Vinci

 

 

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